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Développement

Conventions de nommage Git : parler le même langage

#Git #Naming #Workflow #Bonnes pratiques

Un guide simple et concret pour bien nommer ses branches, commits et tags Git, avec des règles claires et des analogies faciles à retenir.

Conventions de nommage Git : parler le même langage

Dans un projet, le vrai chaos ne vient pas toujours du code. Il vient souvent des noms.

Branches obscures, commits mystérieux, tags incompréhensibles… Git peut vite ressembler à un grenier mal étiqueté.

Bonne nouvelle : avec quelques conventions simples, Git devient lisible, prévisible et presque agréable à parcourir.

Pourquoi les conventions de nommage sont cruciales

Nommer correctement dans Git, c’est :

  • comprendre un projet sans ouvrir le code,
  • collaborer sans poser dix questions,
  • éviter les erreurs coûteuses.

Git sans conventions, c’est un supermarché sans rayons. Tout est là, mais bonne chance pour trouver le lait.

1. Nommer les branches Git

Une branche doit répondre immédiatement à une question simple :

Pourquoi cette branche existe-t-elle ?

Structure recommandée

type/description-courte

Les types de branches les plus courants

TypeUtilisation
feature ou featNouvelle fonctionnalité
fix ou bugfixCorrection de bug
hotfixCorrection urgente en production
choreTâches techniques
refactorRefactorisation
docsDocumentation
testTests

Exemples concrets

# Fonctionnalité de connexion utilisateur
feat/login-utilisateur

# Correction de bug de calcul de TVA
fix/calcul-tva

# Correction urgente en production d'une erreur de paiement
hotfix/paiement-500-error

# Refactorisation de l'API d'authentification
refactor/api-authentication

Une branche bien nommée, c’est une étiquette sur une boîte. Avant même de l’ouvrir, on sait ce qu’il y a dedans.

2. Ce qu’il faut éviter dans les noms de branches

❌ Mauvais exemples :

# Test
test

# Nouvelle branche
new-branch

# Correction de bug
fix123

# Branche de nebel
branche-nebel

Pourquoi c’est mauvais :

  • aucune intention claire,
  • impossible à comprendre dans trois mois,
  • inutile pour un collègue.

Règle simple : si un inconnu ne comprend pas la branche, alors elle a été mal nommée.

3. Nommer ses commits correctement

Un commit raconte une action, pas une histoire entière.

Bonne structure de message

type: action claire

Types de commit courants

TypeSignification
featNouvelle fonctionnalité
fixCorrection de bug
docsDocumentation
styleFormatage (sans impact logique)
refactorRefactorisation
testAjout ou modification de tests
choreTâches techniques

Exemples efficaces

# Ajout du formulaire de connexion
git commit -m "feat: ajout du formulaire de connexion"

# Correction du calcul de remise
git commit -m "fix: correction du calcul de remise"

# Simplification du service auth
git commit -m "refactor: simplification du service auth"

# Mise à jour du README
git commit -m "docs: mise à jour du README"

Un commit bien nommé, c’est un titre de journal. On comprend l’essentiel sans lire l’article.

4. Les commits à ne plus jamais faire

❌ Exemples classiques :

# Fix
git commit -m "fix"

# Test
git commit -m "test"

# Update
git commit -m "update"

# WIP
git commit -m "wip"

# Ok
git commit -m "ok"

Pourquoi c’est dangereux :

  • inutilisable dans l’historique,
  • impossible à auditer,
  • honteux six mois plus tard.

Astuce : si vous avez honte du message, recommencez-le. A moins de vouloir devenir le cauchemar de votre équipe 😈.

5. Nommer les tags Git

Les tags servent à marquer des versions importantes.

Convention la plus utilisée

# MAJEUR : version majeure, incompatible avec les versions antérieures
# MINEUR : version mineure, compatible avec les versions antérieures
# PATCH : version patch, compatible avec les versions antérieures

vMAJEUR.MINEUR.PATCH

Exemples :

v1.0.0
v1.2.3
v2.0.0

Un tag, c’est une balise kilométrique sur l’autoroute du projet. Il indique précisément où vous êtes passé.

6. Branches principales : une convention simple

  • main : version stable et déployable
  • develop (optionnel) : intégration continue des features (fonctionnalités)

Règle d’or :

On ne commit jamais directement sur main.

7. Convention = contrat d’équipe

Les conventions ne servent à rien si elles ne sont pas partagées.

Bonnes pratiques :

  • documenter les règles dans le README,
  • utiliser des templates de commit,
  • automatiser avec des outils (commitlint, hooks).

Une convention Git, c’est le code de la route. On peut l’ignorer… jusqu’au premier accident.

Conclusion

Bien nommer dans Git, ce n’est pas du perfectionnisme. C’est du respect pour votre futur vous et pour vos collègues.

Des branches claires, des commits lisibles et des tags cohérents transforment Git en carte lisible plutôt qu’en labyrinthe.

Dans le prochain article, nous verrons comment corriger ses erreurs Git sans paniquer, même après un mauvais commit ou un mauvais merge.