Git au quotidien : les commandes que vous utiliserez vraiment

Une fois Git installé et compris dans les grandes lignes, une surprise attend souvent les débutants : on utilise toujours les mêmes commandes.

Pas besoin d’un grimoire magique. Git au quotidien, c’est une petite trousse à outils bien rodée. Voici les commandes essentielles, expliquées comme si Git était un collègue un peu maniaque, mais très organisé.

`git status` – Le miroir de vérité

git status

Cette commande vous dit où vous en êtes.

git status, c’est comme se regarder dans un miroir avant de sortir. On vérifie si tout est en ordre ou si quelque chose dépasse.

Elle vous indique :

quels fichiers ont changé,
lesquels sont prêts à être commités,
lesquels sont encore ignorés par Git.

Réflexe sain : avant toute action importante, un git status.

`git diff` – Le jeu des différences

git diff

Montre ce qui a changé, ligne par ligne.

git diff, c’est le jeu des 7 différences entre votre code d’hier et celui d’aujourd’hui.

Très utile pour :

vérifier ce que vous êtes sur le point de commit,
éviter d’envoyer une ligne de debug oubliée.

`git add` – Mettre dans le panier

git add fichier.js
git add .

Ajoute des changements à la zone de staging.

git add, c’est faire ses courses. Mettre un produit dans le panier ne veut pas dire que vous l’avez payé.

Le paiement, c’est le commit.

Mode malin

git add -p

Ici, Git vous demande morceau par morceau ce que vous voulez ajouter.

C’est le caissier qui vous demande : « Celui-là aussi ? »

`git commit` – La photo officielle

git commit -m "Fix: correction du calcul de TVA"

Enregistre définitivement les changements.

Un commit, c’est une photo de famille. Une fois prise, on ne peut plus nier que cette coupe de cheveux a existé.

Bonnes pratiques :

un commit = une intention claire,
un message lisible par un humain fatigué.

`git log` – Le journal intime

git log --oneline

Affiche l’historique des commits.

git log, c’est le journal intime du projet. Tout y est consigné, même les décisions douteuses.

Astuce : ajoutez --graph pour visualiser les branches.

`git stash` – Ranger sous le tapis (proprement)

git stash
git stash pop

Met de côté des changements temporairement.

git stash, c’est ranger le bazar dans un tiroir avant que quelqu’un n’arrive.

Très pratique quand :

vous devez changer de branche rapidement,
votre travail n’est pas prêt à être commit.

`git pull` – Se synchroniser

git pull origin main

Récupère les changements du dépôt distant.

git pull, c’est comme dire : « Montre-moi ce que les autres ont fait pendant mon absence ».

À faire :

avant de commencer une tâche,
avant de pousser vos commits.

`git push` – Envoyer au QG

git push origin ma-branche

Envoie vos commits vers le dépôt distant.

git push, c’est envoyer votre travail au siège. Tant que ce n’est pas poussé, personne ne le voit.

Règle d’or : si ce n’est pas poussé, ce n’est pas vraiment sauvegardé.

`git branch` – Les lignes parallèles

git branch
git branch feature/login

Liste ou crée des branches.

Une branche, c’est une ligne temporelle alternative où vous pouvez faire n’importe quoi sans casser l’univers principal.

`git switch` – Changer de réalité

git switch feature/login

Change de branche.

git switch, c’est changer de voie sur l’autoroute. Même destination, autre trajectoire.

`git merge` – Réunir les mondes

git merge feature/login

Fusionne une branche dans une autre.

git merge, c’est réunir deux histoires parallèles pour n’en faire qu’une seule.

Parfois, Git demande de résoudre des conflits. Ce n’est pas une punition, juste une discussion à arbitrer.

Le kit de survie du développeur Git

Si vous ne deviez retenir que ça, en cas d'incident :

# Tapez ces commandes en cas d'incident
git status
git add .
git commit -m "message clair"
git pull
git push

# Ensuite sortez de l'immeuble en courant vite vite vite

Avec ces commandes, vous pouvez déjà travailler sur 90 % des projets.

Conclusion

Git peut sembler intimidant au début, mais au quotidien, il devient un réflexe. Comme conduire une voiture : au départ, on pense à chaque pédale. Ensuite, on avance sans y réfléchir.

Maîtrisez ces commandes, comprenez ce qu’elles font, et Git deviendra un allié fidèle plutôt qu’un monstre à apprivoiser.

Dans le prochain article, nous verrons comment rattraper une erreur Git sans paniquer. Oui, même après un mauvais commit.